
Cette nuit, il faisait froid. Le vent semblait faire frémir la maison et les gouttes d'eau s'écrasaient violemment contre les carreaux des fenêtres. Entre ces murs, se trouvait une jeune fille totalement apeurée. De petites perles salées s'étaient formées aux coins de ses yeux et coulaient le longs des ses joues. La blondinette, vêtue a peine d'une culotte, s'était isolée dans une armoire en se recroquevillant sur elle-même tout en continuant de trembler de peur. Elle ne contrôlant plus rien, plus les petits spasmes qui enaient de lui prendre a différentes parties de son corps, ni les petits rictus rictus nerveux qui se dessinait sur ses lèvres mais plus encore, Cléo ne pouvait rien faire pour aténuer le torrent de larmes qui se déversait de ses petits iris. Au bout d'un moment, lorsque ses yeux firent assez rougis, ses ongles assez rongés par l'angoisse, la jeune fille se calma. Elle reprit une position normale et souffla un instant avant d'entendre un grincement de porte, quelqu'un venait d'entrer dans la chambre. Cléo ne bougea pourtant pas de l'armoire qui était close depuis le début de l'averse.
Une douce et petite voix se fit alors entendre.
-T'es là?
Cléo ne répondit rien. Elle essayait tant bien que mal de ne pas pleurer a nouveau toute la peine qu'elle ressentait en cet instant.
-Cléo fait pas la conne je t'en prie et sort de cette armoire j'ai vraiment besoin de te serrer dans mes bras. J'ai peur.. J'ai tellement peur de te perdre, de te laisser m'échapper, ne serait-ce qu'a l'idée de me séparer de toi mon coeur se serre. J'ai besoin de te sentir contre moi pour m'assurer que tu ne me laisseras pas, pas ce soir.
A nouveau, aucune réponse. Cléo mourrait d'envie de sortir de cet armoire mais la fierté la clouait sur place l'empêchant de tout mouvements. Elle s'était a présent calmée, elle ne tremblait plus, ses petits spasmes et rictus avaient cessés et plus encore, elle ne pleurait plus.
-Mais parle moi bordel Cléo j'en peux plus de tout ça !
La jeune rousse qui se tenait près de la porte pleurait. Ses larmes tombait et atterissaient sur la moquette qui devenait de plus en plus humide. C'est alors que notre rouquine avança dangeureusement vite vers l'armoire. Elle ouvrit les deux portes coulissantes de cette dernière et s'installa en face de sa bien-aimée, qui la fixait sans comprendre ce qui venait de se passer.
-Ecoute, je suis désolée, ok ? Je suis désolée d'être partie et de n'avoir rien pu faire pour empêcher ça.. Je suis pas un médecin qui pourra guérir le mal qui te ronge ni même ton ange gardien qui te ferrait arrêter tout ce mal que tu te fait, non en fait... Comme une stupide fille que je suis, je pensais que puisque je t'aimais ça suffirait putain ! Mais non en fait rien ne te suffit, tu es avide de vie, d'amour, d'affection, d'embrassades, de baiser chaleureux... Ce que je veux te faire comprendre c'est que pour moi t'es pas juste un amour de jeunesse, t'es pas juste une fille pour laquelle mon coeur balance. T'es beaucoup plus que ça. Regarde moi merde Cléo ! Je suis en train de dire que je t'aime alors essaye de lire entre les lignes !
L'orage avait cessé. Le grondement du tonerre n'était a présent plus qu'un lointain souvenir. Les gouttes d'eau continuaient pourtant de frapper aux carreaux avec beaucoup de force. Cléo baissa les yeux soudainement les yeux. Elle avait honte, elle avait ttellement honte qu'elle voulait en cet instant disparaître. Lucie se rapprocha tout de même de sa bien-aimée, en lui prenant la main dans la sienne. La jeune blonde la serra très fort, en laissant une larme s'écraser sur l'union de deux mains. Puis, au bout de quelques minutes, le silence se brisa.
-Je... Je suis connne Lucie, excuse moi. Tout a l'heure quand tu m'as pris la lame je sais, je sais que tu ne me voulais que du bien mais je suis pas encore prête a affronter chaque obstacle de la vie. J'aimerais l'être mais je peux pas juste claquer de doigts et me sentir a nouveau gaie. Je ne sais pas si je tiendrais le coup sans toi, tu as peut-être l'impression que je m'en fiche de tout ce que tu m'as dit mais c'est la chose la plus belle au monde que j'ai pu entendre. Je vais essayer, je te promets d'essayer d'aller mieux mais promets moi d'être là car je crois que si je tombe et que tu n'es pas j'en mourrais. Tu es l'unique personne qui me reste au monde, la seule fille assez naïve et idiote pour m'aimer moi, une enfant aux bras mutilés. Lucie, même si depuis le début mon masque ne laisse rien parraître mon coeur ne bat que pour toi et il continueras de le faire jusqu'à mon dernier souffle.
Lucie dégluti rapidement et puis soudainement elle captura les lèvres de la blonde tout en enroulant ses mains autour de la nuque de la concernée. Les deux filles se regardèrent quelques instant droit dans les yeux avant de se couvrir de baisers contenant toute la passion qu'elles ressentaient l'unes pour l'autres. Dans ce baiser, elles venaient de se promettre de s'aimer pour toujours et à jamais.
OnlyxSO, Posté le dimanche 27 novembre 2011 14:34
J'adore le texte *o*